PUBLICATION D’ÉTUDIANT SUR NEWS TANK RH !

La promotion IGS 4ème année a réalisé un challenge dans le cadre du module « Ateliers d’écriture ».

Les étudiants ont rédigé, individuellement ou par groupe, un article recensant leur vision de la fonction RH d’aujourd’hui et de demain. Le meilleur article était ensuite sélectionné pour être publié sur News Tank. Fondée en 2012, News Tank est une société indépendante. Son objectif est de produire des informations factuelles, claires, neutres, en temps utile. Ce média indépendant a développé un réseau d’agences d’informations stratégiques dans les domaines de la culture, du sport, de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, des ressources humaines et des politiques urbaines.

Voici en exclusivité l’article de Anne Gatinot, étudiante en IGS 4, qui a été sélectionné pour être publié !

news tank

La fonction ressources humaines : les anciens et les modernes (les étudiants d’IGS RH)

Nous sommes la nouvelle génération des Ressources Humaines en entreprise. Nous nous adapterons aux transformations de la fonction. En qualité d’étudiants de l’IGS-RH, nous serons même initiateurs de ce changement. Pour un étudiant en RH, la fonction RH paraît aujourd’hui sclérosée : les DRH, RRH et managers ne connaissent souvent pas les collaborateurs de leur entreprise ni leurs compétences exactes. Leur vision – ou celle qu’on a d’eux ! – est trop souvent administrative, centrée sur la seule gestion du personnel. C’est sans doute la principale raison pour laquelle les RH en poste ont des difficultés à s’adapter aux nouveaux challenges.

De nouveaux entrants plus exigeants

Les nouveaux entrants sur le marché du travail, particulièrement les jeunes diplômés, sont plus exigeants que la génération précédente : ils veulent travailler dans des structures dont les valeurs leur correspondent et bénéficier de conditions de travail adaptables à chacun. Ils aspirent à une hiérarchie souple, transparente et égalitaire. La dimension de bien-être au travail prend également une importance croissante. À un point tel que se créent des services spécialisés en “politiques de bien-être”, au sein des entreprises. Suffit-il pour autant d’aménager des espaces de jeux dans les locaux de l’entreprise ? Probablement pas. La question du bien-être est plus complexe. Pourquoi parle-t-on tant de bienêtre, aujourd’hui… en même temps qu’on parle de burn-out et de stress au travail ? La fonction RH est sans doute là pour identifier les facteurs qui les génèrent et ce n’est vraisemblablement pas qu’une question de temps libre ou de loisirs.

Une fracture digitale ?

 La digitalisation est également au cœur du changement pour les RH. De ce point de vue, il existe une fracture entre les Y, les Z et les millenials. De ces trois générations, la première est aux commandes et a connu peu de changements techniques, la seconde entre sur le marché en se demandant si elle est formée pour les outils de demain, et la troisième – la nôtre – est déjà prête à vivre dans le changement permanent, avec l’arrivée des IA et des blockchains. Malheureusement, les RH seniors sont souvent moins compétents que les juniors, pour définir les bénéfices qu’apportent ces technologies. Nombreux sont ceux qui ne savent pas encore comment les mettre en œuvre dans leur entreprise, par manque de connaissances et de compétences, alors que les juniors, eux, n’ont aucune réticence à les utiliser du fait qu’ils sont digital natives. Ils sont donc capables de travailler avec des SIRH très performants, par exemple, alors qu’ils découvrent souvent dans leur première entreprise qu’Excel demeure le logiciel le plus utilisé (même si Excel montre des limites, peu de professionnels sont outillés pour piloter leur masse salariale).

Cette dernière génération est aussi consciente que la digitalisation entraîne aussi des conséquences pour l’environnement. La pollution digitale est un enjeu qui apparaît aujourd’hui, auquel les RH ne sont pas préparés. On pense à tort qu’Internet est dématérialisé mais il y a bien un support physique pour son fonctionnement. Les infrastructures électriques ou encore les Datas Centers consomment plus de 10 % de l’électricité en France. Beaucoup de professionnels n’ont pas conscience que leurs outils de travail numériques polluent, alors que des mesures écologiques existent et seront de plus en plus appliquées à l’avenir. Nous, future génération RH, sommes plus avertis. Notre rôle sera de développer une fonction RH plus responsable de ce point de vue.

 

L’enjeu majeur de la marque employeur

Demain, la fonction RH sera donc sans doute très différente de ce qu’elle est aujourd’hui. Avec la digitalisation, beaucoup de processus RH (paie, recrutement, etc.) seront externalisés, ce qui laissera davantage de temps et de moyens pour focaliser sur la politique de responsabilité sociétale et environnementale. Le DRH deviendra sans doute aussi de plus en plus un « business partner » de son entreprise, qui l’aidera à intégrer la RSE dans sa stratégie, instaurera un dialogue social, fidélisera les clients, assurera l’épanouissement des collaborateurs, etc. Une de ses responsabilités importantes sera de développer la marque employeur, qui devient un enjeu majeur pour le business, pour attirer et retenir les talents dans un monde compétition accru et de turn-over rapide. La nouvelle génération RH devra aider l’entreprise à évoluer, pour affirmer une identité propre, assortie de valeurs essentielles, pour promouvoir une bonne image à l’extérieur. Ce rôle sera déterminant pour que les juniors s’intègrent plus facilement à leur entreprise ou pour les fidéliser. La dimension essentielle de la future fonction RH, puisque l’humain est au cœur de la marque employeur, est que toutes les générations de collaborateurs se trouvent alignées sur un socle commun de convictions partagées. Bien entendu, cela implique quelquefois des évolutions difficiles à mettre en place. Les entreprises devront donc en faire un objectif de premier ordre et s’assurer que les valeurs annoncées seront respectées.

 

L’égalité hommes/femmes

 Autre challenge pour la nouvelle génération RH : l’égalité hommes/femmes. C’est un sujet d’actualité, très présent dans les médias… mais pas réglé pour autant ! Si les disparités de salaires sont une priorité dans la plupart des bilans RSE des grandes entreprises, des différences persistent. Selon les derniers chiffres de l’Insee, pour toutes catégories socio-professionnelles confondues, les femmes gagnent encore 18,6 % de moins que les hommes de même qualification, en temps plein. Le plafond de verre est donc toujours un problème. Qu’est-ce qui explique qu’aussi peu de femmes occupent les postes de dirigeant(e)s ? Manque d’opportunités ou peur des procès en incompétence ? Promouvoir cette égalité sera une priorité dans les années à venir.

 

Contexte interculturel

 Dernier challenge, pour les nouveaux venus en RH : ils devront se former aux relations internationales. Cela implique qu’ils soient meilleurs en anglais que leurs aînés, ainsi qu’une plus grande aisance à communiquer dans un contexte interculturel. Le monde des entreprises s’ouvre à l’étranger, la fonction RH sera donc internationalisée à son niveau également. Nous, les nouveaux entrants dans la fonction, devons être préparés. De réels progrès sont à faire cependant. En effet, de nombreux étudiants négligent cet aspect de la fonction pourtant important dans beaucoup de domaines RH. Ces mécanismes de transformation sont déjà engagés dans les fonctions RH. Les attentes des juniors en RH évoluent : ils ont parfois l’impression de vivre un véritable conflit générationnel, avec ceux qui les dirigent, autrement dit ceux qui ont des compétences et du savoir à transmettre. Les nouvelles technologies, qui fleurissent dans les entreprises, et la transition digitale, avivent les tensions générationnelles. En tant que futurs RRH, nous devons adopter une vision nouvelle de la fonction pour apporter des idées originales et des solutions à ces problèmes. Cela implique d’acquérir d’excellentes capacités de management afin d’accompagner le changement avec succès. Le véritable challenge de la nouvelle génération RH sera de se positionner en acteur de cette transformation.


guide des métiers

 

IGS RH, L’ÉCOLE DE RÉFÉRENCE EN RH

IGS RH propose des programmes de formation allant de bac+3 à bac+5, basés sur une pédagogie innovante pour former des responsables RH aptes à répondre aux différents enjeux RH et à mettre en place des processus de recrutement adaptés au secteur d’activité de leur entreprise.

Découvrir nos formations

PARTAGER