
L’absentéisme moral est fortement répandu dans les entreprises françaises, selon un sondage Ipsos réalisé par OurCo. L’enquête révèle que 74 % des collaborateurs affirment avoir été absents psychologiquement au travail en 2019, et 28 % à raison d’1 à 2 jours par semaine. Ce phénomène est de plus en plus légitime en management et les professionnels en ressources humaines ne peuvent plus l’ignorer.
La vie en entreprise n’est pas toujours simple et évidente pour tout le monde. C’est un cadre complexe par essence et semé de difficultés que les employés doivent affronter au quotidien. Publiée récemment, une enquête de Glassdoor avait révélé que l’absentéisme moral est une pratique courante dans les entreprises françaises. En effet, 1 français sur 4 déclare rester au bureau juste pour être bien vu, sans pour autant être efficace, et 30 % d’entre eux estiment qu’il est mal vu de quitter son poste avant 18 h.
Une autre enquête réalisée par OurCo, une start-up qui propose des services en ligne d’aide aux salariés par le soutien d’une équipe pluri-professionnelle, assure que le climat interne dans les entreprises est un facteur d’influence et qui n’est pas près de s’apaiser. Il est à noter dans ce sens que 81 % des salariés disent avoir rencontré au moins un problème de mal-être au travail. Les raisons évoquées de ce déséquilibre sont nombreuses :
Les conséquences de ces situations de mal-être dans la vie professionnelle sont nombreuses. 74 % des collaborateurs français, selon le même sondage, affirment avoir l’esprit totalement ailleurs malgré le fait d’être physiquement présents au travail. Mieux encore, le phénomène d’absentéisme moral peut affecter une à deux journées de travail par semaine, d’après 28 % d’entre eux.
L’absentéisme moral représente un véritable défi que les professionnels RH doivent relever. Pour ce faire, les DRH peuvent évaluer régulièrement le bien-être de leurs collaborateurs dans le but réduire certaines difficultés au travail et améliorer leur efficacité, que ce soit en matière de productivité ou d’engagement. Le sondage Ipsos réalisé pour OurCo souligne que 77 % des salariés abordent le sujet dans leur milieu professionnel : avec leurs supérieurs hiérarchiques (46 %), avec leurs collègues de travail (43 %), avec leurs responsables directs (30 %) ou encore les dirigeants (16 %). Les salariés en difficulté trouvent peu de solutions concrètes au sein de leur milieu professionnel, puisque 78 % des enquêtés ayant procédé à cette démarche affirment que ces solutions se sont avérées inefficaces.
Par ailleurs, plusieurs craintes sont mises en avant par les 23 % salariés ayant préféré ne pas aborder leurs difficultés :
C’est pourquoi les professionnels RH ne doivent pas adopter une posture passive face à cette problématique qui représente à la fois un coût caché pour l’entreprise et un facteur de turnover, car un salarié moralement absent n’est pas un salarié épanoui dans l’entreprise. Il s’agira donc de rester réceptif aux signaux d’absentéisme moral, comme la perte de motivation, les humeurs changeantes, les retards répétés, les tensions récurrentes avec les collègues et les responsables, etc.