LES NOUVELLES TENDANCES DES SOFT SKILLS

Adieu le savoir-faire, bienvenu à l’ère du savoir-être. Les compétences douces ou transversales (soft skills) sont « doucement », mais sûrement, en train de prendre l’ascendant sur les « hard skills », ou compétences purement techniques. Comme nous ne sommes pas des automates et que les robots font déjà le gros du travail technique, les recruteurs se soucient désormais beaucoup plus des compétences comportementales des candidats. Le point sur les soft skills et comment elles changent la face du monde du travail.

soft skills

HARD SKILLS VS SOFT SKILLS

Selon le magazine américain Forbes : « les soft skills, ou compétences comportementales, suscitent de plus en plus l’intérêt des entreprises. Pour être recruté puis être performant au travail, les seules compétences techniques ne suffisent plus. Salariés et managers doivent développer des qualités (…) telles que la créativité ou l’empathie ». Vous l’aurez compris, le temps où les compétences techniques étaient le sésame qui vous ouvrait les portes du monde professionnel est révolu. Aujourd’hui, les recruteurs privilégient les soft skills et, à armes techniques égales, quand il s’agit d’attirer les meilleurs profils, ce sont ces compétences comportementales qui font pencher la balance.

Le site de recrutement spécialisé Monster a mené une étude auprès de 450 DRH français, et pour plus de la moitié d’entre eux, les soft skills sont un facteur déterminant dans un nouveau recrutement. En tête de liste des soft skills appréciés des recruteurs, l’adaptabilité et l’esprit d’équipe. Dans un contexte professionnel où la polyvalence devient une obligation, l’adaptabilité est un gage de compétences transversales, ou de ce qu’il convient d’appeler les compétences transférables, utiles dans plusieurs domaines. Ces compétences liées à l’adaptabilité et à la capacité d’apprentissage des collaborateurs, sont précieuses aux yeux des chefs d’entreprise. Et pour cause, comme le précise si justement un dirigeant de PME industrielle : « En effet, je peux toujours former un technicien à un nouveau procédé de fabrication, mais à condition qu’il ait la capacité à apprendre vite et à s’adapter. La formation technique, c’est jouable, les compétences comportementales, c’est plus compliqué ».

 

BON VENT LES DIPLÔMES, BIENVENU AUX SOFT SKILLS

Si les diplômes gardent, bien évidemment, toute leur importance quand il s’agit de trouver un emploi, ils ne sont toutefois plus suffisants à justifier l’adéquation d’un profil aux exigences du poste en question. C’est le constat des professionnels du recrutement qui, outre les titres et les certifications que vous pouvez avoir, recherchent surtout un savoir-être et des qualités relationnelles poussées. À ce titre, Régionjobs révèle dans une étude publiée en 2017 que la personnalité du candidat est le critère numéro « 1 » pour les recruteurs. Et ce n’est pas tout, pour 60 % des employeurs, ces soft skills prévalent sur toute autre considération (diplôme, compétences techniques…), comme l’explique le fondateur du cabinet de recrutement Morgan Philips : « La personnalité des candidats, leur intelligence émotionnelle, leur empathie sont des éléments de plus en plus capitaux dans les process de recrutement ». Pourquoi dites-vous ? Tout simplement parce que les entreprises ont déduit que le lien entre intelligence professionnelle et diplôme n’était pas établi et c’est toute l’approche de recrutement qui s’en voit transformée.

 

LES NOUVELLES TENDANCES DU RECRUTEMENT EN MODE SOFT SKILLS

Inimaginable il y a à peine quelques années, il existe dorénavant des méthodes de recrutement sans CV ! Ces process visent surtout à identifier les soft skills des candidats, au-delà de leurs diplômes et de leurs qualifications techniques. C’est une nouvelle approche RH complètement nouvelle, qui vient répondre à l’accent mis par les employeurs sur les compétences comportementales. Toutefois, reconnaître ces compétences pose un réel défi et certaines méthodes mises au point pour les identifier peuvent surprendre. Nous ne parlons pas ici du test de personnalité psychométrique standard, bien qu’il soit un outil très utilisé et tout à fait adapté à l’identification des soft skills des candidats, mais de méthodes beaucoup plus innovantes :

  • La méthode de recrutement par simulation (MRS): pour aller droit au but (ce qui est aussi l’objet de la MRS !), il s’agit ici de ce que vous savez faire, et non de ce que vous dites en entretien. À travers des situations de travail concrètes simulées, l’objectif est d’identifier chez le candidat l’ensemble des compétences comportementales indispensables à l’exercice d’un travail donné. Exit le diplôme ou l’expérience professionnelle, tout l’objet de la MRS est de repérer les réelles aptitudes et soft skills des candidats, quel que soit leur domaine d’expertise initiale !
  • Les « escape games »: ou quand le monde du « gaming » inspire aux employeurs des méthodes de recrutement. Car, comme le nom l’indique, il s’agit bien d’un jeu d’évasion. Cependant, le jeu est basé sur des procédés innovants en matière d’ingénierie du recrutement : des candidats enfermés dans une pièce doivent trouver des indices dissimulés pour s’en échapper. La formule est simple, mais les compétences qu’elle permet d’observer sont d’une grande valeur. Dans le feu de l’action, le recruteur va observer et analyser les comportements des candidats, au niveau individuel et collectif pour repérer le profil idéal : esprit d’équipe, communication, résistance au stress, leadership, organisation… Les escape games sont donc une méthode de prédilection quand il s’agit d’identifier les softs skills, à tel point que le fameux cabinet PriceWaterCoopers l’utilise régulièrement et en fait même un des vecteurs de sa marque employeur.

 

LES SOFT SKILLS PRISÉS PAR LES RECRUTEURS

Adaptabilité, esprit d’équipe et sens de l’organisation. Il s’agit, dans cet ordre, des soft skills préférés des employeurs français selon une étude publiée en décembre par le site de recrutement Monster. D’autres compétences humaines intéressent aussi comme l’empathie, le sens de l’écoute, la communication ou encore la créativité et l’innovation. Comme il est de coutume en matière d’innovation, le monde anglo-saxon reste pionnier et les soft skills y bénéficient d’une très grande importance : aux États-Unis, 90 % des offres d’emploi mentionnent les soft skills dans le profil recherché. Au Royaume-Uni, le pourcentage est de 86 %, mais la France suit la tendance de très près avec 80 % d’offres d’emplois concernées.

Pour les entreprises, identifier le bon candidat, dont les qualités humaines et le savoir-être correspondent aux valeurs de l’entreprise, est gage de stabilité et de rétention des talents. Dans le contexte que nous vivons, qui reste marqué par les avancées technologiques rapides et les évolutions constantes du marché, réussir son recrutement devient dès lors un enjeu primordial pour les employeurs.


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