UNLEASH 2018 MET LES TENDANCES RH À L’HONNEUR

La 8e édition de l’événement UNLEASH a pris fin le mercredi 14 novembre 2018. Comme à l’accoutumée, le salon a passé en revue les dernières tendances des Ressources Humaines avec la participation de plus de 5 000 professionnels. Le verbatim a été en phase avec les contenus que le blog de l’IGS RH vous propose chaque semaine : freelance, nouvelles configurations du travail, évolutions législatives, Big Data, IA… Retour sur les temps forts de la mouture 2018 d’UNLEASH !

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#1 « D’ICI 2027, LA MAJORITÉ DES TRAVAILLEURS SERONT DES FREELANCERS »

Ces propos sont de Jason Corsello, Senior Vice-President, Strategy et Corporate Development chez Cornerstone OnDemand. En effet, d’après une étude menée par Malt (ex-Hopwork) en 2017, les travailleurs indépendants et les slashers (qui cumulent salariat et activité en freelance) devraient continuer à gagner du terrain, accélérant ainsi la migration vers « l’entreprise étendue » qui s’émancipe de ses limites spatiales pour enrôler (aussi) des collectifs de freelances. Les demandeurs d’emploi de la nouvelle génération privilégiant davantage la flexibilité, les besoins de la fonction RH vont évoluer. On s’attend par exemple à l’émergence du Freelance Chief Officer, responsable de la gestion du vivier indépendant de l’entreprise. Les éditeurs de logiciels RH seront eux aussi mis à contribution, car ils devront imaginer des solutions pratiques pour gérer le télétravail et appréhender l’administratif qui accompagne la collaboration avec des travailleurs indépendants.

 

#2 L’USAGE DE L’IA EST VÉRITABLEMENT ENTRÉ DANS L’UNIVERS RH… MAIS PRUDENCE !

Et les exemples sont légion. L’Oréal a par exemple évoqué, lors d’une keynote, le cas de son application mobile de recrutement pour rendre le processus de sélection des talents plus efficace et maîtriser le biais du recrutement. Le principe est simple : les candidats doivent répondre à 3 questions ouvertes, un algorithme se charge ensuite d’identifier et de notifier les profils qui correspondent le mieux à la culture d’entreprise. Cette méthode a fait ses preuves, permettant à L’Oréal « d’étendre son sourcing aux universités et aux écoles de commerce », s’est réjoui Niilesh Bhoite, Chief Digital Officer des RH chez le numéro un du cosmétique.

Certains participants ont tenu à soulever les inconvénients de cette pratique, rappelant la cas Amazon d’il y a 3 ans. En voulant automatiser sa présélection de CV avec l’IA, « les candidatures féminines avaient été systématiquement écartées » suite à un problème technique, a raconté l’analyste Josh Bersin. Une façon pour lui de rappeler « qu’un algorithme ne fait que formaliser un processus de recrutement paramétré, lui, par des humains ». C’est particulièrement le cas des algorithmes qui s’inspirent de l’existant pour réaliser les tâches assignées. « Si l’entreprise a par son passé uniquement promu des hommes blancs, l’IA le reproduira ».

 

#3 LES OUTILS RH DOIVENT SE CALQUER SUR LES BESOINS DES COLLABORATEURS

Les éditeurs de logiciels RH ont également changé de vision, comme l’a constaté Jean-Baptiste de Charrette, dirigeant de GLOBE PAYROLL (CA de 1 114 200 €) : « les collaborateurs des entreprises deviennent nos clients, donc nos prescripteurs. Nos outils sont attendus pour aider leur productivité, pas uniquement pour faciliter des transactions RH ». La prochaine étape pour les entreprises sera donc de faire adopter leurs solutions en interne, en vue de favoriser le changement durable en donnant « envie aux collaborateurs d’utiliser un produit », selon Thibaud Martin, CEO de Jubiwee.

 

#4 LES CHATBOTS S’IMPOSENT, LE « SMART DATA » ARRIVE

Adoptés par de plus en plus d’entreprises, notamment pour prolonger leur présence en 24/24 et 7/7, les chatbots passent d’un gadget à un véritable outil pratique, doté de la reconnaissance vocale et surtout générateur de conversion. C’est notamment le cas chez Oracle où le chatbot « comprend le langage naturel et est capable d’apporter la réponse attendue par chat au collaborateur », a expliqué le directeur du business développement RH du groupe, Olivier Fecherolle. In fine, « cela simplifie l’expérience utilisateur et cela ne consomme pas de temps aux professionnels RH ».

En ce qui concerne le Big Data, qui vise en définitive à aller encore plus loin dans la compréhension des attentes des clients et l’anticipation des tendances naissantes, les entreprises veulent désormais des données plus intelligibles et prétraitées. L’idée est donc de migrer vers une logique de « données intelligentes » basée sur l’approfondissement du traitement des données RH en amont de l’intervention de l’analyste. BNP Paribas a réussi par exemple à suggérer le bon contenu de formation au bon moment à chacun de ses collaborateurs.

Enfin, la question du bien-être au travail a également été évoquée au cours de l’événement, et la technologie reste toujours perçue comme étant une source de stress en entreprise (lecture et rédaction d’emails, notifications sur smartphone…) et nuit parfois au confort des salariés, a indiqué Josh Bersin, fondateur de Bersin by Deloitte.


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